La BDAF une institution "FONDAMENTALE"
La Banque des Antilles Françaises est la plus ancienne des banques locales.
Issue en 1967 du rapprochement entre la Banque de la Guadeloupe et la Banque de la Martinique qui furent créées pour leur part en 1853 au lendemain de l’abolition de l’esclavage, la BDAF est ancrée au cœur de l’histoire des Antilles et de la Guyane
Depuis 161 ans elle forge nos territoires, bâtit une industrie moderne, permet le développement des infrastructures, contribue aux évolutions économiques, aide le tissu des artisans et des professionnels, construit nos habitats et commerces, accompagne nos projets en favorisant l’amélioration de nos standards de vie, soutient tous les talents.
La BDAF est une institution fondamentale au sens césairien qui fait partie du patrimoine génétique des Antilles Guyane





ACQUISITION DE LA BDAF PAR LA CEPAC : Feu vert des autorités
La Caisse d'Épargne Provence Alpes Corse (Cepac) a obtenu le 18 septembre l'agrément des autorités de tutelle lui permettant de concrétiser le rachat de la Banque des Antilles Françaises, mais aussi de la Banque de La Réunion et de la Banque de Saint-Pierre-et-Miquelon. Ces trois établissements étaient jusque-là détenus par BPCE International et OutreMer.
La BR, la BDAF et la BDSPM sont désormais des filiales de la Cepac jusqu'à la fusion juridique prévue en avril 2016.
En rachetant ces banques, la Cepac entend devenir un acteur bancaire de référence au service des clients et des territoires d'Outre-mer. La Caisse lancera, dans les semaines à venir, un projet d'intégration associant des collaborateurs des quatre entités dans le cadre de groupes de travail.
« C'est une nouvelle étape décisive dans la mise en oeuvre du projet de développement de la Cepac, commente la direction de la Caisse. Baptisé Projet Outre-mer, le projet d'intégration de la BR, de la BDAF et de la BDSPM constitue une opportunité unique pour la Cepac d'accélérer son développement sur les territoires d'Outremer, tout en confortant son ambition d'être la banque de référence au service du développement économique territorial. »
UNE FUSION EN AVRIL
En intégrant ces banques, la Cepac deviendra le 2e acteur bancaire de l'Outremer. Ce projet permettra aux établissements bancaires qui intégreront la Cepac de disposer d'un outil informatique moderne, de ressources financières accrues et de nouveaux relais de croissance.
Dès le 6 octobre, la Cepac lancera le projet d'intégration : plusieurs chantiers s'ouvriront à Marseille et associeront des collaborateurs des quatre banques. Ces groupes de travail auront pour objectif de s'approprier les ambitions du projet afin de réfléchir aux meilleures trajectoires possibles pour la nouvelle entité, dans le respect des critères de performance économique et des équilibres sociaux.
Cette phase de réflexion se poursuivra jusqu'à la fusion juridique prévue en avril 2016. À l'issue de cette phase, une période de consultation des partenaires sociaux se déroulera pendant plusieurs mois. La migration informatique, qui permettra notamment l'unification des offres commerciales, interviendra quant à elle à la fin du deuxième semestre 2016.
IL A DIT Alain Lacroix, président du directoire de la Cepac : « Être unique, agir pluriel »
« La Cepac est une banque de proximité qui se donne pour ambition d'accompagner pleinement le développement économique des territoires sur lesquels elle est implantée. Notre promesse, être unique, agir pluriel, est plus qu'une simple devise. Là où nous sommes, nous transformons les identités locales en leviers de croissance.
En intégrant la Banque de La Réunion, la Banque des Antilles Françaises et la Banque de Saint-Pierre-et-Miquelon à la Cepac, nous allons, avec les femmes et les hommes qui y travaillent, pouvoir quotidiennement mettre en oeuvre cette promesse dans les territoires d'Outre-mer
France-Antilles le 18/09/2015
Le feu vert des autorités de tutelle pour le rachat de trois banques des outre-mer. La Banque de la Réunion, celle de Saint-Pierre et Miquelon, mais surtout la BDAF, la Banque des Antilles Françaises, sont désormais dans le giron de la CEPAC, la Caisse d'Epargne Provence-Alpes-Corse
Ce vendredi matin l'autorité de contrôle des Banques et Assurances de France et la BCE, la Banque Centrale Européenne, ont donné un avis favorable.
Mais en Guadeloupe et Martinique ce projet d'acquisition a déjà fait couler beaucoup d'encre.
Elle avait provoqué la colère des organisations syndicales de Guadeloupe et de Martinique. En décembre dernier, elles se sont mobilisées pour dénoncer la perte d'un patrimoine essentiel pour nos régions. La Banque des Antilles françaises craignait à l'époque la suppression de 130 postes dans le projet de restructuration de l'entreprise. Les politiques étaient même montés au créneau, interpellant le gouvernement à l'Assemblée Nationale ou au Sénat.
La CEPAC, la Caisse d'Epargne Provence-Alpes-Corse a mis sur la table 314 millions d'euros pour racheter à la BPCE, la Banque Populaire Caisse d'Epargne ces trois fleurons financiers des Outre-mer.
La BDAF doit être intégrée au réseau caisse d'Epargne de la Guadeloupe et de la Martinique. Selon les analystes financiers, la fusion amènerait une augmentation de 25% de son produit net bancaire à la Réunion, à Saint-Pierre et Miquelon et en Guadeloupe.
Pour apaiser les tensions sociales, la CEPAC lancera dans les prochaines semaines des séminaires d'intégration avec des collaborateurs. Une fusion des système informatiques doit aussi être lancée.
Guadeloupe 1ière
projet de fusion de la BDAF: les syndicats disent non
France-antilles S.B. Lundi 15 décembre 2014
Les syndicats craignent que le projet de cession de la BDAF par la BPCE à la Caisse d'Épargne Provence-Alpes-Corse, prévue l'année prochaine, ne signe la mort de la BDAF au profit « d'un mastodonte de la finance » .
Plusieurs organisations syndicales au sein de la BDAF, banque des Antilles françaises se mobilisent ce mardi pour dénoncer « le démantèlement de leur entreprise » .
L'information a été officialisée en octobre : le groupe Banque Populaire-Caisse d'Épargne (BPCE) veut céder à la Caisse d'Épargne Provence-Alpes-Corse (Cepac), basée à Marseille, trois de ses banques Outre-mer : la Banque de La Réunion, la Banque des Antilles françaises (BDAF) et la Banque de Saint-Pierre-et-Miquelon. Selon le groupe, « cette opération aboutirait à faire de la Cepac, présente sur ces territoires depuis 1996, un acteur de premier plan focalisé sur l'accompagnement dans la durée de ses sociétaires et de ses clients » . Ce projet, dénommé Tropiques, pourrait, en cas d'accord des parties, intervenir au 1er semestre 2015.
En Guadeloupe, la tension monte du côté des syndicats, SMBEF, SU-Unsa BDAF, SNB CFE-CGC, qui s'inquiètent de ce qu'ils appellent « la mort programmée de la BDAF au profit d'un mastodonte de la finance » .
MOBILISATION DEMAIN
Ils invitent donc leurs collègues, les retraités, les syndicalistes, les politiciens, les médias et la population à se mobiliser avec eux ce mardi, dès 7 h 30 (si possible avec un haut blanc) devant le siège de la BDAF au Parc d'activité de La Jaille, à Baie-Mahault. Un appel à la mobilisation est également lancé le même jour en Martinique, à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy et en Guyane.
Avant la mise en place d'un tel projet, le code du travail prévoit de passer par certaines phases, dont la consultation des instances représentatives du personnel.
Selon l'intersyndicale, le directeur général ne consulte, à ce jour, que le comité central d'entreprise (CCE) et exige son avis pour demain. « Sans cet avis, cette machine infernale ne pourra continuer, d'où son importance. »
L'intersyndicale indique ne pas vouloir accepter ce projet en l'état pour des raisons à la fois sociales, économiques, humaines, syndicales, identitaires et patrimoniales. En plus de craindre pour leurs emplois et leurs conditions de travail, les syndicats craignent une explosion sociale. « La BDAF est la plus ancienne institution financière des nos territoires et est, à ce titre, la mère de beaucoup d'entreprises guadeloupéennes, martiniquaises, saint-martinoises et guyanaises. (...) Elle est plus qu'une banque, c'est une icône. »
La fusion absorption de la BDAF: motion du Conseil Régional de la Guadeloupe
caraibecreolenews.com
Basse-Terre. Capitale. Samedi 24 janvier 2015. Réunis en commission permanente ce jeudi, les élus régionaux ont émis un avis favorable à un projet de résolution relatif aux conditions de rachat de la Banque des Antilles Françaises (BDAF) par la Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse (CEPAC).
Cette fusion-absorption, qui doit intervenir au premier semestre 2015, participe d’un mouvement de regroupement et de concentration bancaires, mais le personnel de la BDAF s’oppose à ce projet qui menace de faire disparaître l’une des dernières banques de plein exercice de la Guadeloupe.
L’exécutif régional soutient dès lors l’option défendue par le personnel, qui propose que l’objectif de rentabilité de la BDAF soit atteint en préservant les principes-clés sur lesquels repose le modèle de la Banque des Antilles Françaises, qui est unique dans le paysage bancaire guadeloupéen à savoir :
-
Le maintien de tous les emplois dans les Départements et régions d’Outremer et à Saint Martin et Saint Barthélemy, sans recours à la mobilité géographique forcée ;
-
Le maintien des activités de back-office et de ressources humaines sur le territoire guadeloupéen;
-
Le maintien de l’autonomie actuelle de décision, avec une délégation de crédits à 3 millions d’euros (contre 5 millions actuellement);
-
Le maintien de la politique de promotion de cadres locaux, qui fait la réputation de la BDAF et à laquelle tient la région Guadeloupe;
-
Préserver au minimum le niveau des salaires et les acquis du personnel local;
La Région Guadeloupe souligne que la BDAF a opté pour un modèle de financement particulièrement favorable au développement économique local et aux besoins financiers de nos petites et très petites entreprises (TPE et TTPE), qui repose sur une grande autonomie de décision pour l’instruction des dossiers de crédits singulièrement. L’établissement bancaire emploie en outre près de 300 salariés répartis dans 25 agences dont trois sont pleinement impliquées dans l’accompagnement des entreprises.
L’exécutif régional s’engage en outre à être particulièrement vigilant et attentif aux négociations entre la direction de la CEPAC, la direction de BPCE qui détient la BDAF, et les relais locaux ; de même qu’à suivre l’évolution de ce dossier au plus haut niveau et à en mesurer les impacts sociaux.